Carignan : un veau qui nécessite beaucoup d’attention
Il y a trois semaines, Louis Caron et son fils Michaël, qui possèdent 18 vaches Highland à Carignan, ont vu le premier veau naître sur leur terre. Il aura fallu beaucoup d’efforts à la famille pour le garder en vie.
Louis venait nourrir les vaches. Il a aperçu un veau qui suivait sa mère. La famille a réalisé rapidement que quelque chose ne tournait pas rond. « Le veau n’était pas capable de boire à même sa mère », décrit Louis.
Ils les ont réunis ensemble dans un enclos. « La vache poussait le veau pour qu’il se lève, mais il devenait de plus en plus faible », constate Louis. Un vétérinaire s’est déplacé pour analyser la situation.
Le veau a finalement dû être transporté au Centre hospitalier universitaire vétérinaire à Saint-Hyacinthe.
Boire comme un veau
Après quelques jours de soins, le veau a effectué son retour à Carignan, près de sa mère. « Mais sa mère n’a pas voulu le reprendre. Ça arrive », indique Louis. Il mentionne que d’autres vaches protègent le veau, « mais sa mère ne veut rien savoir ». En alternance, la famille nourrit le veau au biberon. Quatre biberons par jour, pour environ six à sept litres de lait, sont nécessaires. « On prend ça à coeur. Quand il boit peu, ça nous inquiète. Quand il boit beaucoup, on est tous contents », exprime Louis. « Pour avoir parlé à plusieurs éleveurs de tout ce que l’on fait, la plupart en viennent à la conclusion qu’ils n’auraient pas fait ces démarches pour sauver le veau », renchérit Michaël. Encore fragile, le veau est installé dans un enclos fermé, à l’abri des intempéries et de certaines vaches plus malicieuses.
Immunité fragile
Michaël raconte qu’une partie de l’immunité passe de la vache au veau à travers son colostrum, le lait des premiers jours. « Le transfert de l’immunité ne s’est pas bien fait. Les anticorps ne se développent pas comme il le faut », explique-t-il. Des tests sanguins ont révélé une « immunité limite » dans le cas du veau.
En matière d’enregistrement bovin, dans une même année, tous les noms doivent débuter par la même lettre. Cette année, c’est au tour de la lettre » N » d’être attribuable à toutes les naissances.
Le veau féminin de la famille Caron se nomme Nora. Dans le pâturage, elle grandira éventuellement entourée de ses aînées, telles que Gastonne et Ginette.