Carignan : l’origine d’une terre agricole

Carignan fête son soixantième anniversaire en 2025. À l’origine, la Ville a été occupée principalement par des agriculteurs.

Si le nom donné à la Ville de Carignan remonte à 1965, il faut en revanche aller trois siècles plus loin pour parler de l’histoire des lieux. Le territoire était d’ailleurs relié à la Seigneurie de Chambly.

« Ce sont des agriculteurs qui se sont installés à la base » – René Fournier

« Ce sont des agriculteurs qui se sont installés à la base, rappelle René Fournier, ancien maire de Carignan et président de la Société d’Histoire de la Seigneurie de Chambly. Le problème est que les Iroquois attaquaient régulièrement. Les habitants ont donc appelé l’armée pour amener plus de sécurité et c’est là que le régiment Carignan-Salières est arrivé sur action du roi Louis XIV. Dès lors, les attaques étaient beaucoup moins fréquentes. »

La tradition agricole a ainsi perduré pendant que l’armée s’installait. « On part du principe que pour avoir la paix, il faut préparer la guerre, poursuit René Fournier. C’est ainsi que plusieurs fortifications sont apparues comme le Fort-Chambly, baptisé autrefois Fort-Saint-Louis, le Fort Sainte-Thérèse, tout comme ceux de Sorel et de Saint-Jean-sur-Richelieu. L’armée était prête à toute éventualité. »

La vie s’organise

Au fil des années, la vie s’organise autour de Chambly. « Des villes ont commencé à se constituer, poursuit l’ancien maire de Carignan. Chambly se divise en trois territoires avec Chambly-Canton, Chambly-Village et la Paroisse Saint-Joseph-de-Chambly. Cette dernière est composée essentiellement de terres agricoles, d’où sa forme particulière en croissant autour de l’actuelle ville de Chambly. »

En 1965, la Paroisse Saint-Joseph-de-Chambly devient Carignan, à la demande de ses habitants. Une probabilité avancé par plusieurs estime que les agriculteurs ne voulaient pas payer des taxes pour réaliser des travaux d’urbanisme de Chambly-Canton et Chambly-Village. « On est sûr de rien pour le moment, sourit René Fournier. La Société d’histoire de la Seigneurie de Chambly y travaille. Mais il est fort probable qu’il y ait eu des anicroches avec les agriculteurs. »