Carignan : dissension autour d’un terrain zoné parc

Lors de la dernière réunion du conseil municipal de Carignan, les élues Anne Poussard et Stéphanie Lefebvre auraient bien souhaité que l’administration du maire Patrick Marquès aménage un parc dans le secteur où l’on trouve la phase 4 du projet domiciliaire Boisé de Carignan.
« On trouve ça dommage, plaide Stéphanie Lefebvre en entrevue. C’était zoné parc près d’un milieu naturel et ça permettait d’avoir un parc de plus pour les citoyens, car dans Carignan, on est en sous-effectif en cette matière. » Sa collègue, Anne Poussard a enchaîné en indiquant que « surtout dans ce quartier-là qui est à haute densité ».
Les deux conseillères se sont opposées à la résolution permettant à la Ville de conclure une entente avec le promoteur du projet pour un échange de terrains à proximité de l’intersection des rues Désourdy et Laurent-Monty.
Joint au téléphone, le maire Patrick Marquès explique que « la rue avait été configurée et les travaux étaient faits par le promoteur ». Or, poursuit-il, « la Ville a demandé une reconfiguration étant donné que la fluidité (de la circulation) nécessitait un nouvel aménagement routier. » D’où l’échange de terrain, lequel aux yeux du maire devient « plus favorable pour la Ville ».
Le maire explique que le terrain qui devait servir de parc « n’était pas d’une grande dimension et n’avait pas d’installation ». Et d’ajouter : « la seule chose que l’on a préservée sur le terrain, c’est un passage piétonnier qui permet une circulation entre les rues Lareau et Désourdy ».

« On trouve ça dommage. C’était zoné parc près d’un milieu naturel et ça permettait d’avoir un parc de plus pour les citoyens, car dans Carignan, on est en sous-effectif en cette matière. » – Stéphanie Lefebvre

Milieu humide ou naturel ?
Anne Poussard dit comprendre la volonté de la Ville qui a fait l’échange, mais s’interroge sur la nature du sol du terrain sur lequel on allait bâtir la résidence.
Anne Poussard mentionne que le terrain en question « est tout près d’un milieu humide. Le sous-sol peut être humide pour le prochain propriétaire ». Elle dit craindre « que les drains français soient toujours remplis d’eau ».
Patrick Marquès ne partage pas tout à fait l’affirmation de la conseillère. « Il y a un milieu naturel qui est contigu, mais qui n’est pas nécessairement un milieu humide ou inondable. On n’a pas empiété sur le milieu naturel », soutient le maire avant d’ajouter que si le terrain peut accueillir un parc il peut aussi bien accueillir une résidence.