Camping : Stable en Montérégie

Les feux de forêt au nord du Québec poussent certains campeurs à évacuer les sites. À Rougemont et à Sainte-Angèle-de-Monnoir, la réalité est tout autre. Mais la précaution reste de mise.

Il règne un air de vacances lorsqu’on passe l’entrée du camping Terrasse à Rougemont. Si des aires doivent être évacuées au nord de la province, l’heure est au repos en Montérégie.

« On avait déjà des pare-étincelles pour les feux de joie et on a décidé de canceller celui de la fête de la fête nationale. » – Martine Trudel

Mais certains vacanciers auraient-il changé leur plan en délaissant les campings en proie aux flammes et à la fumée au nord pour aller plus au sud? « Nous n’avons pas observé ce type de phénomène, assure Martine Trudel, copropriétaire du camping de Rougemont. Le nombre de réservations est conforme à cette période de l’année. Nous n’avons pas vraiment été incommodés non plus par ces feux. Par contre, on observe une baisse de l’achalandage de la fréquentation des campings au niveau provincial en raison de la baisse du pouvoir d’achat. Mais nous ne sommes pas impactés par ce phénomène non plus. »

Sécurité

Sur le plan de la sécurité, les consignes sont rendues plus sévères même si les aires ne sont pas aussi boisées qu’au nord. « On parle souvent de ce sujet avec la Ville de Rougemont et les pompiers, poursuit Martine Trudel, dont la famille est propriétaire du camping depuis plus de 50 ans. Nous avons aussi un agent de sécurité qui inspecte le site régulièrement. On avait déjà des pare-étincelles pour les feux de joie et on a décidé de canceller celui de la fête de la fête nationale. Au lieu d’un feu avec des palettes, nous avons opté pour un feu dans un foyer plus sécuritaire. Désormais, on opérera toujours ainsi. »

Domaine des rêves

La situation est similaire dans l’autre camping du secteur, le Domaine des rêves à Sainte-Angèle-de-Monnoir. « Nous n’avons pas observé plus d’achalandage que d’habitude. On suit point par point les consignes de la SOPFEU (Société de protection des forêts contre le feu, NDLR), assure Maryline Gingras, chargée du service à la clientèle. On a permis les feux de foyer, mais à condition qu’ils soient encadrés de pare-étincelles. »

Cette année, 479 incendies de forêt ont été recensés alors que la moyenne des dix dernières années est de 263 par an. Cette année, plus de 1,2 million d’hectares ont été touchés par les flammes au Québec.