BMR a changé ses façons de faire après le décès de Maurice Bédard

L’entreprise a modifié ses façons de faire depuis l’accident, installant notamment une plateforme de travail mobile pour récupérer la marchandise en hauteur. La CNESST avait interdit l’utilisation d’échelles au lendemain de l’accident.

Par voie de communiqué, le Groupe BMR a indiqué prendre acte de ce rapport et affirme avoir immédiatement pris les mesures nécessaires afin d’éviter qu’un tel accident ne se reproduise.

«BMR demeure très sensible au deuil de la famille et regrette que celle-ci soit à nouveau plongée dans ce triste souvenir, indique le communiqué. Sylvain Coulombe, directeur général d’Ostiguy & Frères, renouvelle l’engagement de l’entreprise à faire tout ce qui est en son pouvoir pour supporter la famille durant cette dure période. Par respect pour la famille, Groupe BMR n’émettra aucun commentaire supplémentaire au sujet du rapport.»

Il n’a pas été possible de parler à un responsable du magasin Ostiguy et Frères, situé sur le boulevard Industriel, à Chambly.

Les enfants bouleversés

La fille de Maurice Bédard, Nathalie, était sous le choc la semaine dernière. Elle a appris la publication du rapport d’enquête par l’entremise du Journal de Chambly. Depuis huit mois, elle n’a eu aucun contact avec la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) ou BMR.

«C’est la première fois que nous, les enfants, sommes avisés du déroulement de l’enquête, même si nous avons posé de nombreuses questions, a-t-elle indiqué. Nous sommes trop fragiles émotionnellement pour donner des commentaires constructifs à ce moment-ci.»

Maurice Bédard travaillait au magasin Ostiguy et Frères depuis environ 5 ans, selon le témoignage de sa conjointe auprès de la Régie intermunicipale de police Richelieu—Saint-Laurent.

Le rôle de la CNESST

Après l’accident, la CNESST est intervenue chez BMR pour sécuriser les lieux et prendre les témoignages des employés. La famille a aussi été contactée, afin d’obtenir des informations sur les activités journalières de la victime.

La CNESST a rencontré l’employeur ainsi que la conjointe de la victime le 15 février, à la veille du dévoilement du rapport. Le Journal de Chambly n’a pu entrer en contact avec la conjointe de M. Bédard.

Lors d’un accident de travail mortel, la CNESST rembourse les frais funéraires. Le conjoint survivant a droit à une indemnité mensuelle et à une indemnité forfaitaire.

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Avec la collaboration d’Adaée Beaulieu et d’Aline Honigmann.