Attentat à Québec: 30 personnes réunies pour une vigile à Marieville
ÉVÉNEMENT. Environ une trentaine de personnes se sont réunies à l’église Saint-Nom-de-Marie à Marieville le 1er février pour une vigile organisée en support aux victimes de l’attentat qui a eu lieu dans une mosquée de Sainte-Foy.
Les personnes présentes se sont recueillies pendant environ 45 minutes avant que le curé de la paroisse, Éloi Giard, amorce une discussion avec la foule au cours duquel il a parlé de la tragédie.
L’organisatrice de la vigile, Geneviève Létourneau, dont un des membres de la famille proche a été touchée par l’attentat de Québec, était très heureuse de voir le nombre de personnes qui se sont déplacées pour l’événement.
«Je suis très touchée de la participation des gens, affirme Mme Létourneau. J’ai beaucoup aimé les partages [durant la discussion de groupe]. En voyant l’âge moyen de l’audience, je n’aurais pas pensé que ceux d’une génération un peu plus âgée se sentent mobilisés par un tel événement.»
Une affiche avec les six victimes de l’attentat était placée devant l’autel de l’église.
Élan de solidarité
Mme Létourneau explique que cet élan de solidarité vient montrer qu’il faut continuer à inclure le plus de gens possible dans la discussion.
«Pour toute sorte de grands enjeux, on ne peut plus se taire, ajoute Geneviève Létourneau. On ne peut plus se mettre à part de la discussion quand on a quelque chose à dire. Il faut continuer d’inclure tout le monde.»
Le curé Éloi Giard trouvait essentiel de tenir une vigile comme celle-ci pour témoigner du support à la communauté qui a été touchée par la tragédie de Québec.
«C’est important parce qu’on sent le besoin de se rassembler pour trouver des forces neuves, affirme–t-il. D’abord pour se soutenir afin d’essayer de comprendre puis ensuite pour découvrir et développer un nouveau point de vue là-dessus.»
Le curé de la paroisse affirme que, même si l’événement pourrait être oublié dans quelques semaines, les gens auront l’occasion de voir certaines de leurs convictions changées.
«Si au moins ça a permis de voir autrement nos frères et nos sœurs dans la foi musulmane, c’est déjà beaucoup», conclut-il.