Atelier d’écriture à POSA : libérer son imagination
Christian Dionne anime des ateliers d’écriture pour les jeunes de l’organisme POSA/Source des monts. Chaque année, le rappeur, dont le nom de scène est Die-On, partage son expérience afin de développer le côté artistique de ses élèves.
« On commence avec des ateliers très simples, voire enfantins, afin de donner le goût de l’écriture, puis on monte tranquillement pour finir par une représentation face au public, à la brasserie Délires et Délices. » Voilà le parcours d’une année que propose Christian Dionne, intervenant pour POSA/Source des Monts et la Maison Stéphane Fallu, organisme aidant les jeunes de moins de 35 ans à s’intégrer dans la société.
Parmi les membres de son atelier, Christian Dionne voit tous les profils de jeunes et s’attache à les aider à s’exprimer grâce au crayon. « Je m’adapte aux groupes. Le but est d’écrire un texte de A à Z et de le partager par la suite. Dès le début, je leur fais sentir que l’orthographe n’était pas l’aspect le plus important. On concentre notre attention sur les rimes, les émotions ou la création de personnages. »
Se soigner par l’écriture
À l’écouter, cette activité est payante puisque plusieurs de ces jeunes, pour qui l’écriture était un domaine méconnu, voire complètement étranger, se découvrent une nouvelle passion! « Chacun vient chercher quelque chose dans ces ateliers, poursuit l’artiste appelé Die-On. Certains veulent même devenir rappeur. Pouvoir écrire donne aussi un côté thérapeutique, on extériorise nos émotions. Des jeunes parviennent enfin à écrire ce qu’ils ont toujours voulu dire mais qui restait coincé en eux depuis longtemps. On rit, on pleure, on apprend à se connaître. »
Chaque année, Christian Dionne organise entre douze et seize ateliers pour terminer par un spectacle devant le public de la brasserie Délires et Délices. « On écrit des pièces de théâtre, des poèmes ou des slams, poursuit le rappeur. En groupe, les jeunes gagnent davantage en confiance pour se produire. Les représentations se passent plutôt bien. Une fois, nous avons eu accès à la pièce sur les personnages ayant vécu les morts les plus stupides et on s’est beaucoup amusés. »
Pour la première fois, les textes sont imprimés et publiés dans un recueil. « Les textes sont présentés ici intégralement afin de respecter les idées et les opinions des participants sans toutefois les encourager ni en être tributaire. »