Rouville appuie un nouvel aréna à Saint-Césaire
Les maires de la MRC de Rouville ont appuyé de façon partagée la résolution de la Ville de Saint-Césaire qui désire un appui moral pour la construction d’un nouvel aréna.
Cette résolution fait suite à la fermeture définitive de l’aréna Guy-Nadeau à Saint-Césaire le mois dernier. Trouver des heures de glace devient ardu pour les différentes organisations sportives de la région.
« Ce n’est pas un problème qui relève uniquement de la ville de Saint-Césaire, mais plutôt de l’ensemble de la MRC, a plaidé le porte-parole du comité citoyen de relance de l’aréna, Sylvain Létourneau. Nous désirons avoir l’appui de la MRC pour dire que ça prend deux glaces, dont une à Saint-Césaire. »
L’adoption de la résolution a été accueillie par de forts applaudissements de la foule, qui s’était réunie en masse dans la salle de réunion de la MRC, à Marieville.
Le comité citoyen désire aussi que la gestion de l’aréna soit faite par un comité interrégional.
« Le modèle de Marieville, qui est un organisme sans but lucratif, c’est la voie à suivre », a déclaré Sylvain Létourneau.
Coûts
Le préfet de la MRC, Jacques Ladouceur, s’est prononcé à la suite de l’intervention de M. Létourneau, spécifiant qu’il y avait des coûts reliés à la construction d’un nouvel aréna et qu’ils doivent entrer dans la capacité de payer des citoyens de la MRC.
« Ce n’est pas garanti qu’il y ait une subvention, a nuancé M. Ladouceur. Mais c’est certain que si tout le monde travaille ensemble, autant les utilisateurs, que les commerçants, les entreprises locales et le politique, habituellement, c’est signe de réussite. »
« En tant que préfet, je demeure persuadé que d’avoir une deuxième glace serait bénéfique pour la MRC. Il s’agit simplement de spécifier la demande et les coûts », a-t-il ajouté.
En 2014, des estimations faites lors d’une étude commandée par Saint-Césaire, Rougemont, Saint-Paul et Ange-Gardien, évaluaient le coût d’un nouvel aréna à environ 7,2 M$.
« Ça fait 7 ans qu’on travaille pour construire un aréna. Aujourd’hui, on ne vous demande pas de l’argent, on vous demande un appui moral. »
– Guy Benjamin
« À la Ville de Saint-Césaire, ça fait 7 ans qu’on travaille pour construire un aréna. Aujourd’hui, on ne vous demande pas de l’argent, on vous demande un appui moral », a déclaré le maire de Saint-Césaire, Guy Benjamin.
Foule
Parents, sportifs et organisateurs étaient présents pour montrer l’importance pour la région d’avoir une deuxième glace, avec celle de Marieville.
Le patineur artistique, Mathieu Ostiguy, de Sainte-Angèle-de-Monnoir, et l’entraîneuse et patineuse au CPA Saint-Césaire, Audrey Robert, d’Ange-Gardien, étaient eux aussi présents pour plaider.
« Ça montre qu’on tient vraiment à un aréna proche de chez nous, a affirmé Audrey Robert. Je pense que beaucoup de personnes ont dit qu’en ce moment il manque des heures de glace. »
« Personnellement, je suis au club depuis une dizaine d’années et on a remarqué à quel point la demande est là et que c’est important pour la communauté, a quant à lui mentionné Mathieu Ostiguy. Ça rassemble les gens, il y a des tournois, des spectacles, des compétitions. »
Opposition
Les maires de Marieville, Gilles Delorme, et de Saint-Paul-d’Abbotsford, Robert Vyncke, se sont prononcé contre la résolution pour divers points.
M. Delorme voulait ajouter au libellé de la proposition que l’appui se fasse « sans contribution financière de la MRC et des municipalités ».
M. Vyncke critiquait lui aussi le libellé de la résolution, spécifiant qu’il appuie le projet, mais aurait aimé que ce soit écrit de façon plus claire.
« Il manque de gros bouts dans la résolution, a indiqué le maire en s’adressant à la foule. Pour que Saint-Paul et son conseil soient derrière vous, il faut que ce soit écrit comme vous nous l’avez présenté. »
La mairesse de Saint-Mathias-sur-Richelieu, Jocelyne G. Deswarte, a proposé d’adopter la résolution telle quelle, appuyée par le maire de Saint-Césaire, Guy Benjamin. Le maire de Rougemont, Alain Brière, et Jacques Ladouceur ont aussi voté en faveur de la résolution d’appui.
Le préfet Jacques Ladouceur était en désaccord avec le maire de Saint-Paul, considérant que la résolution était faite de bonne foi.
« Ils auraient pu changer le libellé, changer les mots, mais le but a été dit verbalement avant, a soutenu M. Ladouceur. Je pense que ça a été fait de bonne volonté. »
« Moi, ce que je cherche, c’est que les vieilles histoires entre les municipalités, qu’on les éloigne », a ajouté M. Vyncke.
Selon Sylvain Létourneau, la prochaine étape serait de présenter un projet modeste en vue d’une demande de subvention.