Annulation de la séance du conseil à Chambly

La séance ordinaire du conseil municipal de Chambly a été annulée le 3 octobre à la demande de sept conseillers municipaux qui ont voulu dénoncer la « politique-spectacle » de Francine Guay, conseillère et candidate de l’équipe de Steeves Demers aux élections municipales du 5 novembre.
Il était possible de lire dans un courrier daté du 29 septembre 2017 et rendu public le jour même de la séance : « Nous les conseillers soussignés, désirons vous informer que nous serons absents à la séance du Conseil prévue le 3 octobre 2017. »
Sans les cinq conseillers d’Action Chambly, le parti du maire Denis Lavoie, et les deux conseillers indépendants qui se sont joints aux conseillers du parti du maire pour ne pas siéger ce soir, l’assemblée publique ne pouvait pas avoir lieu sans quorum.
« La raison de notre absence est qu’il est de notre devoir de dénoncer la politique-spectacle que Mme Guay fait depuis plusieurs séances et ainsi vous aviser de notre refus d’y participer. De mémoire de conseillers, jamais nous n’avons vu une pareille attitude qui ne sert en rien les intérêts des citoyens et des citoyennes de notre Ville », poursuivent dans leur missive les conseillers dissidents.
Le soir du conseil, quelques citoyens se sont cogné le nez à la porte, n’ayant pas reçu l’information de l’annulation. L’équipe de Démocratie Chambly était présente sur le parvis de l’hôtel de ville. Une quarantaine de citoyens étaient rassemblés pour manifester leur regret de la tournure des événements. Mme Guay s’est adressée à eux et a tenu à les remercier.

Tout le monde se renvoie la balle

Pour Mme Guay, c’est une manœuvre politique orchestrée par le maire candidat à sa succession. « Annuler une séance du conseil municipal, c’est une atteinte à la démocratie. Je suis là pour servir les citoyens et mon rôle est de poser des questions », précise-t-elle.
En déplacement, M. Lavoie dit n’avoir pris connaissance de la volonté des conseillers dissidents que le jour de l’annulation. «Cela fait quatre ans que les sept conseillers sont tannés. Il ne faut pas venir au conseil pour des intérêts particuliers. Avant Mme Guay, il n’y avait pas de politique-spectacle, après oui. La population tranchera le 5 novembre. »
Mme Guay regrette d’avoir reçu une mise en demeure concernant une résolution qu’elle voulait déposer. L’annulation du conseil l’a empêchée de présenter son point pour accorder un mandat spécial à un vérificateur extérieur pour la Ville. Mme Guay stipule qu’une résolution votée en 2013 a été votée pour le permettre, ce que conteste M. Lavoie.
Ce dernier confirme qu’il a envoyé une mise en demeure à Mme Guay « J’ai envoyé une mise en demeure de dire la vérité. »
«M. Lavoie fait preuve de manque de transparence envers les citoyens, encore une fois», se désole Mme Guay.

Prise 2

Une séance extraordinaire du conseil municipal a ultimement eu lieu deux jours plus tard, à 11 h, devant près d’une quarantaine de citoyens.
Le maire Denis Lavoie a refusé de répondre à deux questions des citoyens, puisqu’elles ne portaient pas sur l’ordre du jour.
« À une séance extraordinaire, on ne peut prendre en considération que les accords spécifiés dans l’avis de convocation sauf si tous les membres du conseil sont présents et y consentent », a énoncé la greffière Sandra Ruel, à la demande du maire.
Lors de l’assemblée, le conseil en a profité pour octroyer le contrat pour la construction des fondations du Pôle du savoir, de l’histoire et de la culture à Marieville Construction pour un montant d’un peu plus de 1,7 M$.
La Ville avait annulé le premier appel d’offres pour la construction du Pôle en septembre et avait décidé de le scinder en deux, un pour les fondations et l’autre pour la construction du bâtiment.
Avec la collaboration de Xavier Demers