Airbnb à Chambly : Pas de législation

La Ville de Chambly avait annoncé vouloir limiter les locations de courte durée genre airbnb à un territoire autour du bassin. Mais face au peu de propriétés concernées, la législation n’a pas été jugée nécessaire.

Les airbnb ont fleuri un peu partout au Québec depuis plusieurs années. Ce phénomène n’a pas aidé les locataires en mal de logements. Mais cette solution est une aubaine pour les propriétaires qui rentabilisent davantage leurs logements avec des tarifs intéressants sur des périodes plus courtes.

Pas la peine pour le moment

Afin de limiter le phénomène sur le territoire de Chambly, le conseil municipal avait dans un premier temps décidé d’autoriser les airbnb uniquement autour du Bassin, où l’attrait touristique pouvait justifier la présence de ce type de locations. « Nous avons décidé finalement de reculer sur ce sujet, complète la mairesse Alexandra Labbé. À Chambly, seuls quatre logements sont concernés. Cela ne sert à rien de légiférer sur tout le territoire pour quatre résidences. »

Malgré tout, la situation n’est pas figée et la Ville se réserve le droit d’agir si elle en juge le besoin. « On ajustera si nous constatons des problèmes au niveau de la disponibilité dans un secteur particulier, poursuit la mairesse. Mais pour le moment, les procédures sont longues et compliquées. On ne va pas mobiliser le temps et l’énergie de collègues pour un phénomène qui est encore largement minoritaire à Chambly. »

Des sanctions convaincantes

Depuis le 1er septembre 2023, le gouvernement a mis en place la loi 25. Cette dernière punit les auteurs d’annonces de locations à court-terme type airbnb jugées « illégales ». Désormais, toute annonce sur une plate-forme de locations devra publier aussi un numéro de certificat de la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ). Pour l’obtenir, un certificat de conformité est aussi nécessaire. Les contrevenants s’exposent à une amende qui pourrait atteindre 50 000 $ alors que la plate-forme pourrait être sanctionnée à hauteur de 100 000$.

Ces nouvelles dispositions sont apparues récemment suite à l’incendie mortel qui s’était déclaré au printemps dernier dans un logement loué sur airbnb dans le Vieux-Montréal.