Achat de l’île au Foin: Un mauvais investissement, selon des citoyens

ACQUISITION. Plusieurs citoyens ont tenté de convaincre la municipalité de laisser tomber l’achat de l’île au foin lors du conseil municipal, le 6 octobre.

Leur principal argument était le fait que la Ville devrait investir ailleurs afin de répondre aux besoins primordiaux des citoyens.

«Les gens n’en veulent pas. Le secteur Lareau-Bouthilier est contre et juste 10 % de l’île Goyer est pour. On a assez de taxes à payer. Vous n’avez pas d’argent pour entretenir les fossés. Dépensez leur argent comme il faut», a déclaré M. Gagnon, qui a été le premier à se prononcer sur la question.

Si la municipalité obtient une subvention couvrant 50 % de la note, l’acquisition serait la meilleure option, selon la conseillère Lorraine Moquin. Elle a rappelé que la Ville paye 30 000 $ de loyer par année pour faire passer la piste cyclable en plus des frais juridiques relié au litige avec le propriétaire de l’île, Mario Venafro.

« Nous pensons que si nous sommes capables avec la subvention de la CMM d’acquérir l’île au foin et que ça coûte autour de 1 ou 1,5 million, c’est une bonne chose pour les citoyens. Ça va mettre fin à une longue histoire dans notre ville et enfin, on aura fait la protection d’un site de conservation qui est jugé exceptionnel», a-t-elle affirmé.

Cette déclaration est rejetée par M. Gagnon qui soutient que l’ancienne mairesse Louise Lavigne était en faveur du projet de lotissement de M. Venafo.

Le coût des taxes

Un autre citoyen s’est ensuite penché sur le fait que des taxes devront être payées par les citoyens, peu importe le prix.

«Je vous ai jamais entendu dire, « on achète l’île et il n’y aura aucune hausse de taxes. » En ce qui me concerne, je ne veux aucune hausse de taxes», s’est-il exclamé sous les applaudissements.

«Enlever le Central Park à New York, ça n’a pas de bon sens. C’est la même chose ici», a comparé le maire lors de sa discussion avec ce citoyen.

Selon lui, un gel des taxes signifie que la Ville arrêterait tout, même de faire des routes. Les citoyens lui ont répondu que la construction de routes est prioritaire à l’achat de l’île au Foin.

Un citoyen a finalement proposé que l’île au foin soit financée de façon sectorielle, une solution qui a été bien reçue par les personnes présentes au conseil.