Accident de Carignan : une signalisation «déficiente»

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a rendu publique ses conclusions de l’enquête concernant le décès d’un signaleur sur le chemin Ste-Thérèse à Carignan en octobre dernier. La signalisation est en cause.

Le chauffeur ayant happé le signaleur sur le chemin Sainte-Thérèse à Carignan doit comparaître au tribunal le 18 avril prochain pour « conduite dangereuse causant la mort ». Le drame s’est déroulé le 19 octobre dernier et avait causé une vive émotion quelques jours après un accident entre un véhicule et un scooter ayant causé le décès d’un adolescent au même endroit.

La CNESST a rendu publique son rapport. Tout d’abord, elle relate les faits. « Une paveuse empiétait sur la voie en direction de Chambly toujours ouverte à la circulation. Un signaleur routier et son collègue, constatant la présence de la paveuse, ont alors arrêté la circulation chacun de leur côté. Une fois la route dégagée, le signaleur a permis le passage des voitures immobilisées en direction de Saint-Jean-sur- Richelieu. Soudainement, une voiture noire est arrivée et ne semblait pas vouloir s’arrêter. Cette dernière a happé le signaleur. »

Selon la Commission, la conjugaison de trois facteurs a mené au drame : la présence du signaleur sur la trajectoire du véhicule au centre de la voie de circulation fermée en direction sud, l’absence de communication verbale entre le signaleur et les autres travailleurs obligeant la victime à se positionner au centre de la voie fermée et enfin une gestion de signalisation déficiente  puisque la méthode de circulation ne respectait pas les plans et devis du chantier.

En conclusion, la CNESST affirme qu’il est préférable d’utiliser des moyens techniques tels que des barrières ou des feux pour organiser l’alternance de la circulation, de s’assurer que la position du signaleur est sécuritaire et enfin de mettre en place une signalisation routière conformément aux plans du chantier.