Accès à un manège refusé à La Ronde pour un jeune amputé

MANÈGES. La visite au parc d’attractions La Ronde qu’attendait impatiemment le petit Benjamin a mal tourné il y a quelques jours, alors qu’il s’est vu refuser l’accès au manège Le Monstre en raison de sa cheville gauche amputée.

Le jeune garçon de 9 ans a perdu sa cheville et son pied en 2013 après un accident de bateau. Depuis, ses parents font tout en leur possible pour montrer à Benjamin que malgré son handicap, il n’y a pas de limites.

« Benjamin fait de la trampoline, du ski alpin et du vélo. En se faisant refuser l’accès au manège, c’est venu contredire tous les efforts que l’on met afin qu’il puisse vivre sa vie d’enfant », se désole sa mère, Valérie Gingras, qui réside à Chambly.

Selon les explications données à Mme Gingras par les contrôleurs, chaque manège a son règlement, fixé en fonction des consignes du fabricant et des procédures d’évacuation. Ces consignes empêchent donc Benjamin de faire plusieurs manèges à La Ronde, selon sa mère.

« Cette logique ne fait pas de sens. Si on suit cette consigne, un paraplégique pourrait faire des manèges puisqu’il a deux jambes naturelles. En cas d’évacuation, c’est aussi problématique », s’exclame la maman.

Mme Gingras reproche également à l’organisation d’avoir manqué de délicatesse en gérant son cas.

Lorsque la famille est allée au kiosque du service à la clientèle pour se faire rembourser ses passes de saison, le préposé a accepté de le faire pour Benjamin seulement, puisque les autres membres de la famille n’avaient pas de handicap.

Ce n’est seulement que le lendemain que la famille Gingras a été remboursée par l’établissement, ce qui a été confirmé par le chef de division des communications de La Ronde, Jules Hébert.

« Tel que mentionné sur le site web, certains invités peuvent se voir refuser leur accès si la sécurité est compromise pour des raisons de poids, de grandeur, de mobilité ou toute autre directive du manufacturier. Nous comprenons la déception vécue par la famille et, après analyse de la situation, leur avons envoyé un courriel lundi soir pour leur offrir un remboursement complet », ajoute M. Hébert.