Abolition de la semaine de relâche: Un faible taux d’absentéisme

ÉDUCATION. Malgré le fait que plusieurs parents ont affirmé vouloir garder leurs enfants à la maison, car ils jugeaient que l’abolition de la semaine de relâche la Commission scolaire des Hautes-Rivières (CSDHR) les pénalisaient, le taux d’absentéisme est

Selon les données obtenues auprès des directions des 52 écoles de la CSDHR, le taux d’absentéisme pour cause de semaine de relâche était en moyenne de 4% pour la journée de lundi.

Les parents frustrés

Le président du Comité de parents, Patrick Dubois, considère que le retrait de la semaine de relâche du calendrier scolaire engendre des répercussions négatives sur les élèves. Il indique que les élèves ne disposent pas d’un temps d’arrêt pour se reposer entre les 2e et 3e étapes alors que cette dernière compte pour 60%.

L’abolition de la semaine de relâche n’a pas permis à la Commission scolaire des Hautes-Rivières et au Syndicat de l’enseignement du Haut-Richelieu (SEHR) de s’entendre sur les arrangements locaux du contrat de travail. Ceux-ci viennent bonifier la convention collective nationale et concerne, entre autres, les congés spéciaux et les classes multiâges.

«Ce qui nous dérange c’est que le calendrier scolaire ait été un objet des négociations. Il n’y a pas eu d’entente alors les enfants ressortent perdants», soutient-il.

La présidente de la Commission scolaire des Hautes-Rivières, Andrée Bouchard, partage cet avis. Elle juge que l’abolition de la semaine de relâche n’aurait pas dû être utilisée comme moyen de pression et que cette mesure a été inefficace. Elle rappelle aussi que c’était la première fois que le calendrier était utilisé comme objet des négociations.

«La semaine de relâche est nécessaire. Son annulation a un impact sur tous les employés de la commission scolaire et sur les familles», déclare-t-elle.

Mme Bouchard indique que certains employés qui ne résident pas sur le territoire de la CSDHR se retrouvent à travailler alors que leurs enfants sont en congé. Ce sont donc les grands-parents, oncles ou tantes qui doivent les garder.

Toujours en négociations

Actuellement, les deux parties en sont toujours au stade des négociations. Comme l’indique la présidente du Syndicat de l’enseignement du Haut-Richelieu, Jacinthe Côté, les discussions ont repris en janvier et de nouvelles propositions ont été soumises à la commission scolaire. La SEHR attend présentement une réponse.

Bien que Mme Côté convient que l’annulation de la semaine de relâche démontre que les négociations n’ont pas donné de résultats l’an dernier, elle soutient que le syndicat ne regrette pas d’avoir modifié le calendrier scolaire.

«La décision a été prise de façon démocratique à la lumière des discussions que nous avions avec la commission scolaire», affirme-t-elle précisant qu’il ne s’agissait pas pour le syndicat d’un moyen de pression, mais plutôt d’une façon d’aborder les négociations.

Une entente visée

Toutefois, tous s’entendent à l’effet qu’une situation semblable ne doit pas se reproduire cette année. Pour le moment, la présidente de la CSDHR indique qu’un calendrier scolaire pour 2016-2017 incluant une semaine de relâche a déjà été déposé auprès du syndicat et que la réponse n’a pas encore été obtenue. Pour sa part, le Comité de parents n’a pas encore été consulté alors que c’est habituellement le cas en mars.

«Nous faisons preuve d’ouverture et nous croyons qu’il doit en être de même du syndicat. Nous sommes condamnés à s’entendre», déclare Andrée Bouchard.

De son côté, la présidente du SEHR soutient que la décision sur le calendrier scolaire 2016-2017 sera prise à la lumière des résultats des discussions. Une assemblée générale du syndicat est prévue le 21 mars à l’Hôtel Relais Gouverneur de Saint-Jean-sur-Richelieu.

«Je garde confiance et je reste optimiste que nous allons trouver une solution bénéfique pour tous. J’espère que nous en viendrons à une conclusion heureuse pour les deux parties», conclut Jacinthe Côté.

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