Abolition de la semaine de relâche: Les parents partagés sur l’absentéisme
ÉDUCATION. Les parents des élèves fréquentant les écoles de la Commission scolaire des Hautes-Rivières (CSDHR) ne partagent pas tous la même position concernant le retrait de la semaine de relâche du calendrier scolaire. À quelques jours du congé habitue
Rappelons que le Conseil des commissaires a adopté en mars le calendrier scolaire 2015-2016 qui s’échelonne de 1er septembre au 30 juin et donc ne comprend pas de semaine de relâche. Cette décision a été prise dans le cadre de négociations avec les enseignants.
Sur la page Facebook Spotted MRC de Rouville, un parent d’un élève de l’école Saint-Vincent à Saint-Césaire a écrit un long plaidoyer pour justifier pourquoi son enfant n’ira pas à l’école la première semaine de mars. Son enfant a besoin de faire le plein d’énergie afin de bien terminer l’année, dit-il. Cet argument a aussi été utilisé par plusieurs autres parents qui ont écrit sur la page Facebook du Journal de Chambly.
À l’inverse, Daniel Grosleau – un père de Saint-Mathias qui a mis en ligne le site notrrelache.com en avril pour trouver des solutions afin de ne pas pénaliser les élèves – estime que 75% des parents lui ont mentionné qu’ils enverraient leurs enfants à l’école.
«Mes enfants aussi vont aller à l’école, car je ne veux pas qu’ils aient de retard. Les élèves ne doivent pas être plus pénalisés qu’ils ne le sont déjà», affirme-t-il.
Toutefois, M. Grosleau continue de croire qu’une relâche aurait été bénéfique. À son avis, un compromis aurait pu être fait en organisant des activités de façon à alléger cette semaine.
«Ça ne sert à rien de donner de la matière alors que les enfants sont fatigués. À la fin de l’année, ils vont être encore plus épuisés», déclare-t-il.
Pas d’inquiétudes
Autant du côté des directions d’école que de la Commission scolaire, on ne craint pas un taux d’absentéisme élevé. Tous indiquent qu’il est déjà habituel que des enfants s’absentent pendant une semaine au cours de l’année.
«Il risque d’y avoir des absences plus fréquentes, mais il y avait déjà plusieurs parents qui choisissaient de partir en vacances avant ou après la semaine de relâche», note le secrétaire général et directeur des communications de la CSDHR, Mario Champagne.
Compte tenu de la situation, M. Champagne précise que les enseignants ne s’adapteront pas à chacun des cas, car cela serait trop difficile à gérer et que la responsabilité revient aux parents.
La directrice de l’école Saint-Michel, à Rougemont, Ruth Phaneuf renchérit en soulignant que puisque les voyages sont coûteux pendant la semaine de relâche, les familles préfèrent souvent prendre congé à un autre moment.
«Comme les parents ont su à l’avance qu’il n’y aurait pas de semaine de relâche, ils ont pu déplacer leurs vacances», ajoute-t-elle.
Du côté de l’école secondaire Paul-Germain-Ostiguy à Saint-Césaire, la directrice, Monique Tremblay, confirme que seulement deux familles ont annoncé qu’elles partaient en vacances pour une semaine, mais pas pendant la semaine de relâche.