Entreprise à Chambly : À l’épreuve du CUEC

Le remboursement du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) était dû pour le jeudi 18 janvier. L’entreprise Décor Lacelle est passée au travers de cette période compliquée pour beaucoup d’acteurs économiques.

Au coeur de la place Chambly, Décor Lacelle affiche sa vitrine d’objets de décoration et design d’intérieur. Alors que des firmes locales ont dû emprunter pour rembourser le CUEC ou sont menacées par la faillite, l’entreprise familiale a quasiment retrouvé son rythme d’avant le confinement, à en écouter les propos de Nancy Lacelle, qui s’occupe de la comptabilité. « Je suis généralement prudente dans les achats, en gardant des stocks raisonnables. Quoiqu’il arrive, on est capable de vendre nos produits. »

Adaptation

C’est ce qui est arrivé durant le confinement. Plusieurs clients ont continué à affluer. « Durant la fermeture forcée, nous en avons profité pour améliorer notre offre, poursuit Nancy Lacelle. Les relations ont continué avec nos partenaires par téléphone. Nous avions obtenu un contrat de 60 portes à Saint-Jean-sur-Richelieu pour les équiper de rideaux et stores. C’est arrivé comme un coup de chance. »

Ainsi, le prêt du gouvernement dont la valeur maximale est de 60 000 $ a pu être remboursé avant la date butoir, fixée au 18 janvier. « Les remboursements se sont faits naturellement, explique Nancy Lacelle, qui a repris l’entreprise de son père avec sa soeur Louise. L’entreprise est en activité depuis 1968. On en a vu des récessions. »

« Quoiqu’il arrive, on est capable de vendre nos produits. » – Nancy Lacelle

L’un des points forts de Décor Lacelle, selon la comptable, est la taille de l’entreprise. « Nous sommes capables de nous ajuster assez facilement. Durant le Covid, une employée est partie et nous nous sommes retrouvées à trois, avec Geneviève Beauregard à gérer le magasin. Avec un poste en moins, nous avons décidé d’ouvrir le dimanche uniquement sur rendez-vous et nous nous y accommodons fort bien. Au final, on fait ce que l’on veut car nous sommes très flexibles. »