Cinq jours pour loger sa famille

À cinq jours de préavis, la Chamblyenne Marie-Claude a appris qu’elle ne pouvait pas emménager dans le condo qui devait devenir sa propriété.

Le 7 janvier dernier, la mère de famille de deux enfants avait pourtant signé la promesse d’achat. Le propriétaire du condo du moment devait donc envoyer l’avis de résiliation de bail à la locataire qui vivait alors dans le condo situé sur le boulevard Lebel. Marie-Claude devait emménager le 3 juillet. La locataire devait quitter le 30 juin, aux dires du propriétaire. C’est cependant avec stupéfaction, le 28 juin, que Marie-Claude reçoit un message de la locataire. « Elle voulait savoir comment ça fonctionnait pour le paiement de juillet. C’est parce qu’il n’y a pas de paiement en juillet.Elle doit quitter », explique au journal Marie-Claude.

« C’est très inconfortable comme situation. » – Marie-Claude

C’est ainsi que celle qui devait être la nouvelle propriétaire des lieux a appris que le bail n’avait pas été résilié. Devant compléter le dossier en compagnie du notaire le 29 juin, Marie-Claude met un frein à la transaction. Elle contacte son courtier immobilier pour avoir des explications sur le problème dans lequel elle se trouve. Celui-ci explique qu’il a demandé par message texte à l’autre agent de valider l’avis de résiliation de bail. La balle a été échappée entre les deux. Ni l’un ni l’autre ne sont revenus avec une confirmation.

De son côté, le propriétaire avait avisé la locataire, également par message texte, qu’elle devait déménager le 30 juin. La locataire a répondu « qu’elle allait attendre l’avis écrit ». Jamais l’avis formel n’aurait été envoyé par écrit.
Le propriétaire dit présentement avoir eu un avis favorable du Tribunal administratif du logement. L’avis permettrait d’évincer la locataire. Celle-ci pourrait toutefois contester. « C’est très inconfortable comme situation », convient la principale intéressée.

Urgence de se loger

Au cœur d’une crise du logement, la maman doit trouver un plan B pour loger sa famille. C’est à Boucherville qu’elle trouve refuge temporairement, loin de sa réalité quotidienne. « L’école, les camps de jour, les activités des enfants, c’est à Chambly. Je dois maintenant faire le voyagement », déplore Marie-Claude. Au moment d’écrire ces lignes, n’ayant pas de nouvelles du vendeur, Marie-Claude a finalement retiré sa promesse d’achat. Elle s’est trouvé un autre logement à Chambly in extremis pour le début des classes. Cependant, son loyer coûtera 1 550 $ par mois au lieu de 850 $, qui devait être son paiement d’hypothèque mensuel.