Les livres de l’îlot central

Les livres sont des choix de prédilection pour garnir le dessous du sapin. Dispersés à travers une mer de produits littéraires, ils sont de nombreux auteurs à souhaiter que leur œuvre soit choisie par le consommateur.

Ce n’est pas un secret d’état en marketing et nul besoin de hautes études commerciales pour comprendre que pour se vendre, un produit a besoin, à tout le moins, d’être vu par sa clientèle. À l’entrée des librairies, les livres déposés sur les îlots ont une petite longueur d’avance sur ceux qui se trouvent parfois plus loin, moins en vue, dans les rayons. Quels sont les critères pour se trouver sur ces îlots plus accessibles? Les maisons d’édition doivent-elles payer pour cet emplacement avantageux?

« En librairie, je ne crois pas. En grande surface, fort probablement, exprime en échappant un petit rire Alexandre Bergeron, propriétaire de la Librairie Larico, à Chambly, et président de la coopérative des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). C’est plate, mais c’est ça, la réalité », ajoute-t-il.

Quand le client n’a pas une idée précisément arrêtée sur le choix du livre qu’il achètera, des repères visuels de type autocollant faisant la mention de ‘’coup de cœur’’ ou de ‘’choix du public’’ peuvent influencer son achat. Mais comment détermine-t-on qui portera ce sceau incitatif?

« À certains endroits, ce sera en fonction du palmarès des ventes. À d’autres endroits, ce sera en fonction des coups de cœur des libraires. » – Alexandre Bergeron

« C’est relatif selon les différentes librairies. À certains endroits, ce sera en fonction du palmarès des ventes. À d’autres endroits, ce sera en fonction des coups de cœur des libraires qui travaillent à même les lieux. D’une place à l’autre, ce n’est jamais pareil. Nous, les fois où nous mettons les titres en évidence, c’est en fonction des coups de cœur des différents libraires. En réalité, ça peut être lié à une thématique alors que parfois, c’est un choix personnel sans période concrète. On peut y retrouver autant de nouvelles parutions que d’anciennes », précise M. Bergeron.

Un marché en santé

La COVID-19 a ralenti beaucoup de marchés. Celui du livre ne serait pas de ceux-là. « Nous avons un achalandage habituel. Règle générale, les gens semblent avoir profité de la période de la COVID pour se remettre à la lecture ou pour l’offrir en cadeau. C’est une très bonne période pour la majorité des librairies », termine le président des LIQ.

Prix littéraire pour Michel Jean

Michel Jean, un Mathiassois, a remporté le Prix littéraire France-Québec pour son roman Kukum. Le livre, au Québec, a atteint le statut de best-seller, soit vendu à 5 600 reprises dans le cas présent. « Le prix a généré un boom et il y a 45 000 exemplaires d’imprimés en ce moment », exprime M. Jean, qui se dit dépassé par la tournure des événements. L’auteur a fait dernièrement la promotion du roman à TV5 et a été le sujet d’un article dans Le Grand Journal de Lyon.

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