La séance du conseil municipal n’a pas pu se tenir, hier soir à Chambly, à la suite de la décision des élus d’Action Chambly de boycotter l’assemblée publique. Par ce geste, ils protestent contre une mesure des tuteurs qu’ils considèrent comme « un abus de pouvoir ».
Pour que la séance du conseil municipal de Chambly puisse avoir lieu, il faut qu’au minimum cinq élus sur neuf soient présents.
Hier soir, les élus, le directeur général intérimaire, la greffière, les agents de sécurité, le personnel de la Ville, les citoyens venus assister à l’assemblée publique ont dû attendre les trente minutes réglementaires, après l’ouverture de la séance à 20 h, pour constater que la séance du conseil n’aurait pas lieu.
Les sièges de ces cinq personnes sont restés vides : Denis Lavoie, maire de Chambly et chef du parti Action Chambly, absent pour des raisons de santé depuis le 12 novembre; Jean Roy (conseiller du district 7 pour Action Chambly) maire intérimaire; Serge Gélinas (conseiller du district 5 pour Action Chambly); Paula Rodrigues (conseillère du district 3); Julia Girard-Desbiens (conseillère démissionnaire du district 8).
À 20 h 30, la greffière a annoncé que le quorum n’était pas atteint. La conseillère de Démocratie Chambly dans le district 1, Alexandra Labbé, a demandé alors de reporter la séance du conseil municipal à ce soir, mercredi à 20 h.
Ce soir, une nouvelle chance sera donc donnée aux élus d’Action Chambly de venir siéger à la séance du conseil municipal.
Après la levée de la séance, les membres présents étaient presque unanimes pour indiquer leur surprise et leur agacement.
« Lundi, tous les élus étaient à une réunion avec les tuteurs. Leur absence est inexplicable. À un certain moment, il faut faire face à la musique. Quand on n’est pas présent à son travail, on a des comptes à rendre », a mentionné au Journal Richard Tétreault, conseiller indépendant du district 4, plutôt favorable à la politique d’Action Chambly jusqu’à présent.
Luc Ricard, conseiller indépendant du district 6, lui aussi présent, était tout aussi surpris de ces absences.
« Les citoyens s’étaient déplacés pour avoir des réponses. Cette absence ajoute l’insulte à l’injure. Il y a là un message clair que les élus d’Action Chambly ne veulent pas collaborer avec les tuteurs. C’est une confrontation directe », de mentionner Mme Labbé.
Le directeur général intérimaire, qui siégeait pour la première fois depuis sa nomination par les tuteurs, a marqué son étonnement lui aussi. « Cette situation est plutôt rare. C’est la première responsabilité d’un élu de siéger. Moi, j’ai des responsabilités et j’étais là ce soir. »
Boycott de la part d’Action Chambly
Après la séance du conseil, les membres d’Action Chambly ont fait connaître par un communiqué leur raison de ne pas siéger. « Les conseillers d’Action Chambly boycottent le Conseil municipal pour protester contre un abus de pouvoir », pouvait-on lire. Les élus considèrent que « la tentative d’imposition par la Commission municipale du Québec (CMQ) » de convoquer le maire pour s’expliquer sur ses dépenses avec la carte de crédit de la Ville a tous les traits « d’une véritable chasse aux sorcières et aux moulins à vent pour des dépenses déjà soumises avec les pièces justificatives et qui ont déjà été approuvées à l’unanimité ».
Les conseillers d’Actions Chambly ont rencontré les tuteurs de la Ville et ces derniers n’auraient pas donné d’explication valide quant à savoir quel était « le pouvoir d’une Ville à convoquer un ‘’ individu ’’, même élu. La réponse donnée a été que ce serait en vertu des ‘’ pouvoirs généraux d’élus ’’, ce qui n’a aucune assise juridique ».
Et d’ajouter : « Selon le droit municipal, un conseil municipal n’a pas le droit de juger de la conduite de ses membres, et toute résolution comportant une censure sur la conduite d’un des membres du Conseil (i.e. un vote de blâme) est illégale. Nous sommes ainsi consternés que le tuteur, Me Michaud, semble si peu informé des tenants et aboutissants du droit municipal. »
Précisant que « le conseil de ville n’est pas un tribunal d’inquisition », les signataires du communiqué, M. Roy, Mme Rodrigues et M. Gélinas, expliquent ainsi leur absence à la séance ordinaire de ce soir.
Les élus pourraient ne pas siéger pendant 90 jours avant d’être démis de leur mandat par la CMQ.
Les résolutions suspendues
Tant que la séance du conseil municipal n’aura pas lieu, toutes les résolutions à l’ordre du jour resteront en suspens, comme par exemple :
Le vote, ce soir, de la date de la prochaine élection partielle dans le district 8 après la démission de Julia Girard-Desbiens (Action Chambly);
la demande de l’Unité permanente anticorruption concernant la renonciation au privilège avocat-client de la Ville de Chambly;
plusieurs approbations de paiements à des fournisseurs de la Ville;
l’octroi d’une aide financière à plusieurs organismes de la Ville.
Plus d’informations à venir.
Inconcevable. Manque de professionnalisme flagrant. Je rappel à ces élus (es) qu’ils travaillent pour les citoyens de la ville de Chambly et non pour le parti et non pour le Maire. C’est une vrai honte! Si les personnes citées à comparaître n’ont rien à se reprocher, ils n’ont qu’à comparaître. Le prétexte de ne pas siéger est inexcusable. Rappelons l’essence du maire sur la carte de crédit de la ville avait été acceptée et validée alors qu’elle ne devait pas. Quoi d’autre a été approuvée et qui ne le devait pas? La question est légitime. Si les élus ne s’étant pas présentés au conseil n’ont rien à se reprocher, qu’ils fassent leur travail et se présente au conseil. Sinon qu’ils démissionnent! Ça devient une risée cette histoire, vous faites honte aux citoyens de Chambly.
Bien d’accord ! Tout ceci EST UNE CHASSE AUX SORCIÈRES ! QUELLE HONTE DE LA PART DES SUPPOSÉS TUTEURS !!
Alors d’après vous faire des dépenses personnelles sur une carte de crédit de la ville c’est ok . Et vous ne voyez pas de conflit d’intérêt majeur quand l’on apprend que la personne responsable de la gestion des argents de la ville est en relation avec la même personne ?
Merci de nous donner l’heure juste des raisons de l’absence des élus d’Action Chambly hier soir au conseil mumnicipal
Ce n’est pas une chasse aux sorcières Mr Brisson, mais une chasse à la vérité. L’arroseur arrosé comme le dit le dicton. L’abus de pouvoir, c’est le Maire et son parti. Et maintenant, ils ont des comptes à rendre. S’ils n’ont rien à se reprocher, qu’ils laissent la commission faire son travail et qu’eux fassent le travail pour lequel les citoyens les ont élus et les payent. Je ne suis partisan d’aucun des partis, je suis plutôt pour un travail d’équipes des gens élus pour gérer notre ville d’une façon respectueuse et professionnelle. Un Maire doit être le représentant d’une ville et ouvert à la critique… On récolte ce que l’on sème. Je répète, les élus qui ne se sont pas pointés sont une HONTE! Démissionnez si vous ne pouvez avoir le professionnalisme de travailler pour mettre fin au cirque que VOUS avez créé.
Vous élus faites votre travail et répondez aux questions qui vous sont posées et rendez des comptes au contribuable. C’est une vrai honte de vous comportez de cette façon.
C’est l’anarchie dans cette ville de « cowboys »
Au fur et à mesure que le temps passait, la roche grossissait. Mais elle n’est pas devenue assez grosse pour empêcher d’apercevoir l’anguille qui tente de s’y camoufler dessous. Notre belle Ville de Chambly, la mieux gérée et administrée ( !!! ) semble avoir décidé de nous exposer son côté sombre et ses démons. Que se passe-t-il donc derrière cette opacité et cette absence de transparence administrative. Il est bien tentant de mentionner ici les déclarations du maire de Chambly, entendues le 22 novembre 2018, à l’émission « Enquête » de Radio Canada. CITATIONS : 1) …….« tu vas partir…..mais tu le sais pas encore…….mais tu vas partir…» et que dire de cette autre CITATION : 2) ………t’as veux-tu la guerre……..t’as veux-tu…….ostie je te le dis…..la veux-tu……Fin des citations. Il est tellement tentant aussi de transposer ces citations au pluriel, afin que les comparses du maire ne se sentent pas abandonnés par ce dernier.
L equipe se tient…bravo
Tous pour un …un pour tous !
Nancy C. De Chambly