« Pas dans ma cour d’école », les centres d’injection supervisés

L’ouverture du centre d’injection supervisé (CIS) à 200 mètres d’une école primaire a été critiquée par la Coalition Avenir Québec (CAQ), les derniers jours. Le député de Chambly, Jean-François Roberge, a interpellé le gouvernement libéral afin de

« Je ne peux concevoir qu’un CIS se trouve sur le site d’un corridor scolaire. Cela pourrait créer des rencontres des toxicomanes soit en manque, ou dans un état second avec les enfants », craint le porte-parole en matière d’éducation de la CAQ.

Les parents des élèves s’inquiètent de cette décision, eux qui n’ont pas été mis dans le coup, selon M. Roberge.

« On ne peut pas dire pas dans ma cour, mais peut-on dire pas dans ma cour d’école, questionne-t-il. On s’inquiète lorsqu’on veut ouvrir un McDonald’s à proximité d’une école puisque l’on craint pour les saines habitudes de vie, mais on peut ouvrir un CIS à 200 mètres d’une école. On a un problème de priorités. »

Le deuxième parti de l’opposition regrette que peu d’études aient été menées concernant ce dossier. À Edmonton, un bon nombre de consultations ont été tenues pour encadrer les CIS.

En faveur

Jean-François Roberge nuance sa position, rappelant que son parti ne s’oppose pas aux CIS, mais bien à l’endroit choisi près de l’école Marguerite-Bourgeoys.

« Tout le monde reconnaît le besoin. C’est une nouvelle réalité et il faut venir en aide aux toxicomanes, mais il ne faut simplement pas implanter cela là », estime le député.

Ce dernier croit que les CIS sont un bon moyen pour sortir les toxicomanes de la rue, en plus de faire diminuer le nombre de seringues souillées qui traînent.

« Il faut nous donner des balises claires au provincial », ajoute-t-il.

Légalisation de la marijuana

À la veille de la légalisation du cannabis, M. Roberge trace un parallèle à faire avec ces dossiers, croyant qu’il sera indispensable que les élus soient en amont de cette réalité, pour mieux gérer ce nouveau marché.

« Il faut éviter la situation qui s’est produite, qui trace la maladresse des libéraux. À la CAQ, nous sommes l’écho de l’inquiétude des parents », compare M. Roberge.