Samuel Thibault est couronné champion québécois

Malgré ses déveines sur le circuit de la Coupe du monde de vélo de montagne où il a été exclu de toutes les finales, Samuel Thibault a reconquis en octobre son titre de champion du Québec dans la classe sénior élite, la plus forte qui soit dans la discipl

« Après une saison dont je ne suis pas très fier, ça a fait du bien de remporter le titre québécois, j’étais très ému sur le podium», lance Samuel.

 « Je suis toujours déterminé à devenir meilleur. Je suis encore un jeune dans la classe sénior élite. J’ai encore de bonnes années devant moi», ajoute celui qui vient de terminer sa saison marquée par plusieurs coups durs.

Se mesurer à l’élite mondiale

Samuel , qui est âgé de 22 ans, évolue chez les professionnels depuis quatre ans. Ayant tout remporté au cours des dernières années au Québec, il s’est davantage promené du côté de l’Europe, des États-Unis et au Canada anglais cette année.

En juin, il a pris part à deux compétitions en Angleterre et en Autriche, où près de 200 compétiteurs bataillaient pour les grands honneurs dans chaque épreuve.

Samuel n’a pas pu se qualifier pour aucune des deux finales. Le Chamblyen devait terminer dans le top 80 en qualifications pour faire la finale, mais il a fait des erreurs qui l’ont sorti de la compétition.  En Angleterre, il a terminé au 85e rang et en Autriche autour de la 100e position.

« En Angleterre c’était le parcours le plus long sur lequel j’ai descendu. Au trois quarts de la piste, en entrant dans la portion boueuse de la piste, mes pieds ont «déclippé». Je me suis mis à courir à côté de mon vélo pour ne pas perdre trop de temps. Un peu plus loin, je «déclippe» encore et je me retrouve dans une fâcheuse position. Il a fallu que je freine pour me remettre en selle. J’ai perdu trop de temps pour pouvoir me qualifier pour la finale», explique Samuel.

En Autriche, il chute à l’entraînement et se blesse à l’épaule. Il n’a donc pas au meilleur de sa forme pour la descente de qualification.

« J’ai voulu économiser mes forces et j’ai limité au minimum mes descentes à l’entraînement. Je me suis présenté à la qualification un peu trop mollo pour passer pour la finale », explique Samuel.

Samuel a subi le même sort dans deux autres manches de la Coupe du monde disputé au Mont-Saint-Anne à Québec et au à Windham aux États-Unis. Encore là, il n’a pas réussi à se qualifier pour les finales.

Samuel a quand même gagné trois courses cette année. Deux au Québec et une en Ontario.

Au championnat canadien, disputé à Sun Peak en Colombie-Britannique en juillet, il a fait sa plus grosse chute à vie. Sur une piste rapide, les vélos atteignant une vitesse de 80 km/h, il a raté une bosse qui l’a expédié dans les airs. Il déclarera forfait pour cette course.

« Arrivé sur le deuxième «jump», j’ai perdu le contrôle de mon vélo. C’est ma plus grosse débarque à vie. Je me suis cogné la tête. J’ai été chanceux. Je n’ai subi que quelques égratignures», lance Samuel.

Ne se laissant pas abattre, Samuel reviendra en force le week-end suivant à la Coupe Canada où il terminera quatrième. Cela se passait à Panorama en Colombie-Britannique.

« Panorama est mon parcours préféré au Canada. L’année dernière, j’y avais terminé deuxième. Je suis particulièrement fier de ma course cette année, car le gars qui a terminé premier, l’Australien Troy Brosnan, est un champion en coupe du monde. Là, je savais que j’avais affaire une grosse pointure», s’exclame Samuel.

Saison terminée donc pour le Chamblyen. Après une période de repos bien mérité, il reprendra le collier de l’entraînement. De janvier à avril, il s’expatriera en Colombie-Britannique pour reprendre l’entraînement en montagne.